L'Ordre des Choses

Lorsque Maeva assiste inopinément à l'assassinat de la princesse de sa cité et se voit confier un important message de paix, elle ne se doute pas que de sa réussite dépend la fin d'une guerre plus violente et meurtrière que les précédentes.

Accompagnée d'un guerrier d'exception et de l'héritier d'un royaume ennemi, la jeune fille comprend bien vite qu'entre alliés et ennemis, tous ne cherchent qu'à l'utiliser à leur avantage.

Alors que son destin finit par placer la vie de ses compagnons et de tout un peuple entre ses mains, Maeve décide de ne plus laisser les autres décider à sa place.

Description

Storyboard BD.
Soft Fantasy
2 Tomes / 100 pages
Scénario - Amelyse (Alice DONNET)
Illustration : Natacha MULLER

Mon rôle

Histoire originale et scénario.
Mise en scène et dialogues.
Dossier d'édition.

C'est peut-être une idée saugrenue de vouloir faire une bande-dessinée lorsqu'on se forme à travailler dans le jeu vidéo et que l'on ne dessine pas. J'ai toujours eu un profond désir d'écrire, en plus du jeu vidéo, pour le dessin animé. Comme le Visual Novel, la bande-dessinée est un moyen de travailler non seulement le travail de groupe mais différentes techniques de narration visuelle. Chaque case, de par sa taille, sa position, son cadrage, est cruciale. De plus, cela forme au travail de groupe.

J'ai donc commencé à travailler sur un synopsis qui deviendra L'Ordre des Choses.

Maîtriser pour mieux briser

Lorsque je commence à travailler sur ce projet, j'ai plusieurs objectifs :

Ecrire un scénario dit "classique", pour m'entraîner à suivre un marché et des règles narratives connues pour un public adolescent.
Proposer une fin qui brise ce "classicisme".
Présenter une première héroïne LGBT non-militante*.

Le Titre choisi représente ces différents objectifs : comment les choses sont censées être, autant dans l'univers fictif de la BD comme dans la vie réelle, comment l'héroïne se retrouve face à un monde dont l'Ordre est brisé, et pour le restaurer, brise la règle de ce qu'est censée être une héroïne.

Maeva, comme Ethan dans Ne M'Oublie Pas, est un personnage qui s'oppose à ce que l'on attend d'elle. On pense qu'être une héroïne et devoir "sauver le monde" c'est quelque chose de positif pour soi-même. Tout le monde ne peut pas, ne veut pas être une héroïne, et il n'y a pas de mal à ça.

Véritable élue, Maeva embrase son rôle au début de l'histoire pleine d'excitation et d'espoir. Puis, elle se rend compte que le rang que sa naissance lui accorde n'est pas faite pour elle, qu'il n'implique que conflits, manipulations et trahisons. Elle décide donc d'abdiquer, au profit d'un autre personnage de même rang, qui n'a jamais eu l'occasion de vraiment l'utiliser, mais qui est fait pour ça.

Notre sang, notre rang, notre nom ne définit pas qui nous sommes.

*Je défends fortement la communauté LGBT dont je fais partie, mais je crois avec beaucoup de conviction que la meilleure manière est d'introduire des personnages dont le genre et la sexualité n'ont aucun réel impact ni d'intérêt pour l'histoire, tout simplement car cela existe. Le personnage par défaut n'est pas forcément blanc, ni masculin. Ecrire autre chose, cela n'a pas forcément de but particulier autre que le désir de mettre en scène un personnage qui parlera à quelqu'un. Je pense que le militantisme a bien souvent bien plus tendance à stigmatiser qu'à normaliser.