Dès le premier jour de Jam, le thème nous donne rapidement l'idée de faire un boss fight. Puisque je suis membre de l'équipe, beaucoup s'attendaient à ce que l'on part sur un jeu narratif, mais je m'efforce de toujours préciser que c'est loin d'être une nécessité. L'une d'entre nous étant très férue de mythologie nordique, je propose que l'on s'arrête là-dessus : j'aime m'inspirer des intérêts des membres de mon équipe et m'efforcer d'en ressortir le meilleur.

J'avais déjà quelques références en la matière grâce à mes passions d'enfance, mais je voulais chercher plus loin : la très grande majorité de la Game Jam s'est faite de recherches historiques, mythologiques, et en tirer des noms, des pouvoirs et des dieux qui pouvaient correspondre au Game Design qui se dessinait petit à petit. Mon travail s'est d'ailleurs fait en parallèle de ce dernier : selon ce que je trouvais et les références, on créait, modifiait le gameplay design afin que tout soit cohérent.

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Dans une deuxième partie, une fois les références bien posées, j'ai servi de point d'ancrage au reste de l'équipe pour la production d'assets graphiques, sonores, et leur signification et intégration dans l'univers de jeu. Si j'ai souvent eu un sentiment de frustration sur mon manque de production à intégrer dans le jeu, l'équipe a su me rassurer. Mon travail, en plus d'apporter une cohérence narrative globale au jeu, leur permettait à toustes de ne ressentir aucune charge mentale quant à leur propre production.

Il m'est ainsi très facile maintenant de parler et définir au sein du jeu quels éléments ont été réussis et lesquels ont été laissés de côté en raison du format de Game Jam. Ainsi Fenrir porte la lance d'Odin dans sa gueule afin d'indiquer que nous mettons en scène la fin de Ragnarök et que nombre dieux sont déjà morts. En revanche, Vidarr, dieu de la vengeance, tue le loup géant une simple à la main en lui brisant la mâchoire en deux dans les mythes, et non avec une immense hache.